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Georges L. ZETER

Georges L. ZETER

« La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. » Aldous Huxley


VIVE la Cul-ture au plus jeune âge…

Publié par GéZé Georges Zeter - Le Père-siffleur sur 17 Juin 2011, 15:40pm

Catégories : #ECOLO-Un con-patible

Laprovence.jpgSimple ; prenez 600 élèves d’un collège en ZEP, vous les entassez dans une pièce, puis une bande d’adultes « allumés », commence par leur balancer des cigarettes (pas allumées tout de même) en pleine poire, ensuite afin de faire monter la sauce vous jouez avec une poupée barby ; en option : vous couper la tête à une sardine et coupez la tête aussi à la poupée et voici voilou la création d’une Sirène. Superrrrrrr ! Pour faire bonne mesure le père Noel lui est assassiné par un terroriste d’Al-Qaïda ; et enfin un cercueil piégé plein de bonbons (ne pas oublier qu’il y a des mômes) explose pour éliminer le monde. Pendant ce temps là, un clown/acteur se trémousse à poil à deux pas de l’assemblée médusée…

Super non ? Et pis si c’est pas cul-tureux ça je n’y comprends rien.

Les élèves aussi du collège de Quimper n’y ont pigés que pouic.

Quant on se dit que pour la moindre babiole d’accident « la cellule psychologique » est convoquée… Là, les gamins c’est à une thérapie (pas de groupe please) qu’ils doivent penser.

Mais que s’est-il donc passé au collège Max Jacob? Max Jacob d’ailleurs l’auteur de La Défense de Tartufe (1919) – ce qui aurait dû mettre le principal sur la piste. Tartuffe et le Tony Clifton Circus.

Encore une bande de cul-tureux soit disant remettant en question la société de consommation (ça fait 30 ans que je l’entends celle là), et qui, par une belle journée de ce printemps finissant on donné un spectacle intitulé : Chrismax for ever. Un peu comme Magnolias For ever de Clolo, sauf que là personne n’a tapé dans ses mains et surtout c’est le principal, l’équipe en l’occurrence pas très pédagogique et les parents qui en ont chiés des ronds de chapeaux ronds viveeu la Bretagneuuuu….

 

Bien sur la bien-pensance cul-tureuse, médiatico – Parisiano - branleuse (je regarde dans la direction de Jack Lang) à montée au pinacle le grand homme : Anthony Jerome Clifton, artiste italo-américain dont « l’esthétique » peut se résumer en quatre mots : la vie est étrange. Et j’ajouterai sa connerieincommensurable.

C’est le genre de mec qui tourne sur toute l’Europe avec sa troupe de bras cassés :

Nicola Danesi de Luca un clown qui je cite : « tente de rester rationnel, engagé, conscient. Il aime parler, il joue avec la sonorité et le sens des mots ; sur scène il aimerait en venir à chanter. Mû par ses impulsions, parfois à ses dépens, volontairement inconscient car profondément méfiant vis-à-vis de la raison. Et blabla et blabla.

Iacopo Fulgi un autre clown est plus « léger ». Il danse, il sue et il rêverait de vomir sur scène.

Enzo Palazzoni, musicien fou, surréel ; la bande sonore du spectacle et, surtout, un endurci pyromane.
Michel Jurowicz, rencontré dans une prison italienne est un acteur belgo-lunaire, et a été invité à rejoindre la troupe.

Ben voila les zamis que du beau monde en haut de l’affiche. Quand je vous dis que nos gosses sont bien gardés, qu’il faut les « ouvrir » à notre monde fantasmagorique, et que même un clown a le droit de « vomir sur scène », et ben, on peut le dire maintenant. Notre génération future, celle qui va financer ma retraire je la sens bien. Vont marcher sur la tête nos cultivés existentialistes avaleurs de sabre, de couleuvres dès le plus jeune âge.

La troupe du Mossieu déclare : « Dégager une poétique, une ligne de recherche constante dans leur travail, toutefois ça ne va pas de soi. Mettant en scène l’étrangeté et l’anomalie, ils aiment faire rire mais ils préfèrent encore quand ces éclats de rire restent en travers de la gorge des spectateurs. » Et on peut dire que le but est atteint. En travers de la gorge et du slip comme dirait Titeuf.

 

On est bien d’accord qu’une troupe d’une telle magnitude ne vient pas comme ça parachutée. Il y a une chaine hiérarchique de décisions, des «professionnels » se sont certainement posés la question de la tenure de ce spectacle ; certains même ont poussés la perfection à aller voir le site du Tony Clifton Circus, et j’ose croire que d’autres de ces professionnels de l’éducation, de la culture et de l’élevage des artichauts on regardés des vidéos, vus le spectacle ??? Me tromperais-je ?

Er quand je lis sur cette troupe : « Ces prémisses guident la création de leurs spectacles, véritables expériences d’un comique extrême ou, mieux, d’un extrémisme comique où la démence la plus élémentaire se mêle à une élégance subtile et poétique. », j’ai vraiment des idées de sang ; de voile rouge qui me monte à la tête. Moi qui m’efforce de donner une ligne de cohérence à mes élèves et lorsque je vois ça… Et ça continue (allez donc sur leur site)

http://www.tonycliftoncircus.com/index.php?cmd=Gallery&lang=fra&gal=foto&min=0&music=on

«  Mais à la base il y aura toujours la jouissance qui naît de mettre tout cela en scène. Tout vient de là, du plaisir de jouer comme les enfants jouent, sans s’inquiéter du pourquoi, du comment et du sens des choses : l’essentiel est de faire ce que bon leur semble et ce qui leur plaît. Et les observer le faire, croyez-nous, n’est en rien rassurant. Avec tout notre amour, avec aussi un brin de haine. »

Tony Clifton Circus

 

Yes wecan ProutProut! J’ajouterai.

Dire que l’on élime des postes d’instits et de profs et qu’en même temps on paye de tels ânes bâtés ; me fout la rate au court bouillon. A quand : Justine ou les malheurs de la vertu ? Après tout une bonne petite partouze devant des mômes de 10-12 ans animée par des clowns vomissant, munis de poupées gonflables, de père Noël bourrés au Chouchen serait bénéfique. En un seul: cours de SVT, de sociologie, de calcul et géométrie, de géographie et d’un poil (ahahaha) d’histoire.

Pour la bonne bouche :« Un vieillard n'aplus de vices, ce sontles vices qui l'ont. » Max Jacob Extrait de Le cornet à dés Quant à moi plus prosaïquement je dis : Quand va –t –on arrêter de se foutre de nos gueule ?

 

Georges Zeter. Juin/2011

 

 

 

 

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