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Georges L. ZETER

Georges L. ZETER

« La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. » Aldous Huxley


Ces pauvres "restaurateurs"... On va tous pleurer !

Publié par Georges L. Zeter sur 5 Août 2013, 19:05pm

Catégories : #ECOLO-Un con-patible

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Vite ! Vite ! La cellule psychologique pour soutenir ces nouveaux pauvres qui se sont pourtant cassés la nénette afin de s’améliorer, de se mettre aux gouts de la nouvelle clientèle, de trouver de nouveaux produits, d’ajuster les prix ; bref, de se remettre en question de fond en comble année après année…

Ouais, ça c’est du fantasme en barquette de 12 !

 

Les « restaurateurs » français, en fait, les réchauffeurs de plats surgelés, les préparateurs de « cuisine d’assemblage », les tournicotons du micro-onde ne font plus de bonnes affaires, mêmes les touristes Martiens délaissent leurs cantines sentant bons le graillons, les rogatons et vieilles chaussettes concoctés par l’industrie alimentaire mon cher Watson !

 

Je suis en Albanie, sans comparaison avec l’infâme bouffe servie en France dans + de 80 % des restos. Dans ce petit pays des Balkans les produits sont frais, simples, bons et sans chichi. C’est un croisement de cuisine Italienne et un peu de Grec, de Slave. Lorsque je sors de table je n’ai pas l’impression d’avoir été une poire croisée avec un pigeon. Dire qu’aujourd’hui j’assume d’écrire que l’on mange mieux en Albanie qu’en France va faire bondir + d’un…  Et pourtant. Depuis tant d’années les producteurs se sont vendus à la grande distribution, ce qui a donné à 5 centrales d’achats un pouvoir sans partage.  Il a donc fallu devenir inventif et faire pousser des « choses » low cost. Des tomates pleines de flotte, des carottes au gout indéfinissable, des patates blafardes et de la viande indistincte question gout. Tout ça mitonné dans des usines à bouffe et envoyé de bon matin dans 80% de ce qui s’appelle un restaurant. Ca a l’avantage d’éliminer « LE CHEF », ce mec caractériel qui pour un oui ou pour un non rend son tablier en plein service du samedi soir.  Plus besoin de faire le marché dès l’aube, les légumes sont sous vide, conditionnés et prédécoupés par des gamins de moins de 14 ans en Chine ou ailleurs.  Les « plats » sont livrés en cartons de 10, et ya plus qu’à. Faire décongelé le magret de Canard à l’ancienne ou le saumon matelote ; un bout de persil frais (c’est la loi), et en avant, chaud devant, d’une chose décongelée, et ben, t’as un plat régional de notre terroir à nous à nous, mijoté avec amour, gloire et beauté.  Sauf que…  Les gens, les clients voyagent et voient ce qu’il se fait dans des pays limitrophes tels que La Suisse (où on y bouffe très bien, avec un accueil impeccable), en Belgique et le sens festif de ces bons vieux belges sans façon, bonne franquette, ne parlons pas de l’Espagne avec ses supers restos et ses produits délicieux, ses tapas et enfin l’Italie… Je viens de la traverser du nord au sud.  Un plat de spaghettis, une tranche de Prociutto, une tomate du jardin, un bout de Parmesan ; ah, re-ahhhhhhhhh ! Et le sourire et la grappa offerte. Enterrés les cuistres-cuistots franchouilles, leur arrogance, leurs étoiles au Michelin et des coups de pieds au cul qui se perdent !

 

Donc, ya plus de client. Titre le Nouvel Obs. : Mois de juillet "catastrophique" pour les restaurateurs.

« Les restaurateurs s'inquiètent d'une baisse de fréquentation record de plus de 13% au mois de juillet par rapport à 2012 et lancent une campagne contre le relèvement du taux de TVA de 7% à 10% prévu par le gouvernement en 2014. » 

Est-ce possible d’être plus bête ? C’est la TVA qui les tue les povres ! Pas leur tambouille dégueulasse, mais la TVAAAAAA ma bonne dame McDonald ! Il suffira donc de baisser de 3 points et hop, magique, et c’est Bocuse à tous les étages.

« La situation n'a jamais été aussi catastrophique, nos entreprises accusent une diminution inédite de leur chiffre d'affaires et les résultats de ces quatre dernières semaines nous font craindre le pire, notamment pour l'emploi », écrit Michel Morin, président du SNRTC, dans un communiqué. 

 

Et allons y, ah ! l’emploi… Sous payé, n’arrivent même plus à recruter du personnel, faut voir comme ils sont logés les saisonniers, en + doivent payer leur repas, faire des horaires bancales qui les occupent de 9 heures du matin, à 1 heure du matin et souvent passer la serpillière sans heures supplémentaires. Je ne parle pas des abus en actes et paroles de ces faiseurs de mauvaises soupes avec le personnel féminin, souvent très jeune qui doit entendre les plaisanteries salaces du « patron ». Franchement qui a envie de se coltiner une des pires clientèles au monde, radine, pour un salaire au Smic, et dans une ambiance de travail à chier ? D’accord, sont pas tous comme ça, heureusement, y’en a encore qui servent de la vraie cuisine, à des prix abordables. Mais, Il faut maintenant se refiler les bonnes adresses comme des conspirateurs, car, c’est rare en ce pays un restaurant qui ne sert pas du Leader Price, concocté à la Jean-Pierre manges moi l’Coffe sur la commode !

 

Sont vraiment sans aucune fierté ces gens là, toujours à pleurnicher au lieu de se retrousser les manches, d’aller le matin acheter des produits frais à Rungis, ou faire travailler les petits maraichers, de faire les pluches, de vraiment cuisiner, de servir des plats que nous les clients ne pourrions pas faire à la maison, de penser à l’amabilité, la gentillesse (et oui, c’est parfois pénible d’être au service des autres, mais à chacun ses inconvénients professionnels), et enfin, de se dire que pour 20 euros, un client devrait pouvoir avoir la satisfaction d’un repas complet, la panse repue et le sourire aux lèvres. 

Et si vous osez émettre la moindre critique, je veux dire de celle qui est constructive « ma crème brulée est vraiment-vraiment brulée , pourriez vous la changer ? » Alors là attention !  Le restaurateur est prêt à en découdre, tout en vous balançant « si vous n’êtes pas content, allez voir ailleurs !!! »… C’est ce que je fais depuis des années, ne pas lâcher un fifrelin à ces gâtes sauces, alors, que modestement, chez moi, dans ma kitchen, je me débrouille très bien. Ouais, quelle me dit merci ma chérie !

 

Cela fait des années que la poule aux œufs d’or est en train de se tarir ( ? ok, une poule qui se tarie, d’accord ???) .

Les étrangers ne sont pas fous, et savent bien que les restos français servent une cuisine de cantine, sauf si vous pouvez assumer une addition de 100 euros par personne et +, là, vous touchez dans le haut du panier de la gastronomie et je le confirme, à ces prix là, ce qui est dans l’assiette est une magie des papilles. Pour le tout venant, mais dans ce pays c’est la règle depuis toujours, le mépris abyssale du « tout venant », et bien c’est bouffe insipide, plein d’eau, sans couleur, sans odeur, sans saveur ; c’est entre le dégueulis et la chiasse, à vous de voir. Les étrangers sont aussi nombreux à visiter notre pays qu’auparavant , mais ils ne dépensent plus de la même manière. Soit, ils font le plein de la glacière avant de partir, soit, ils vont au supermarché et  mangent sur le bord de la route.  Le touriste reste peu de temps, voit ce qu’il y a à voir, puis traverse le pays et va dépenser ses sous au sud de l’Europe. J’ai vu de mes yeux il y a 15 jours en Italie des restaurants le midi et le soir plein à craquer de touristes en train de se régaler… Alors que plus haut en France, ils sont désert ces restos ?  Ké passa ?  Il y a dans la question la réponse non ?  C’est pas une question de crise financière banane, on a toujours un billet de 20 qui traine au fond des poches ; C’est une question de qualité des plats, de qualité du service, de qualité de la propreté des toilettes, de la qualité de la décoration et enfin, un peu, de la qualité de l’addition… Ouais y’a du boulot Emile !

 

Nous avons vécu dans un pays de cocagne. Souvenez vous y’a pas si longtemps, nous pouvions nous arrêter sur le bord de route dans n’importe quel petit boui-boui, et s’en mettre plein la cloche pour 3 francs, 6 sous… Puis, le Jacques Borel est arrivé avec ses cantines de merde de bord d’autoroute, puis MC Do (France = 1er marché mondial hors USA), puis, les surgelés, puis, les hypermarchés (France + grand nombre de grandes surfaces par habitant au monde)… Une population en coupe réglée qui boulotte pour une mafia de la boustifaille d’infamie, mais qui rapporte énorme, en + bien souvent les bénéficiaires de ce holdup des estomacs ne payent pas d’impôts en France, sont peinards en Suisse...  Mais le peuple est con de faire la queue tous les samedi pour enrichir ces familles d’improductifs… Fatalitas et conneritas quand tu nous tiennas !!!

Les problèmes d’obésité, de santé, et aussi de bien être… Aux chiottes la qualité de vie, la convivialité !  Pour en finir avec ce triste tableau, nous avions les vins… Ben il a fallu que les mecs de Bordeaux trafiquent le pinard, le coupe, ou mettent des mauvaises étiquettes sur des jajas ce qui a fait perdre beaucoup de prestige au pays… Que ce soit les restaurateurs, les industriels, les viticulteurs ; tous, dans le même sac et hop, dans la fosse septique.

 

Quant à moi, encore ce soir je vais me régaler une fois de + de la bonne cuisine Albanaise dans la ville de Vlorë, j’aurais une pensée pour vous, « mes frères » « mes sœurs » sachant que vous êtes restés au pays et devez bâfrer la tambouille à Findus ; Findus, à cheval sur la qualité, bordel !

 

Georges Zeter/Aout 2013

 

Ya pas que des idiots qui lisent le Nouvel Obs. ; Voici le copier/collé d’un internaute.

Clement sot a posté le 5-08-2013 à 17:29

95% de la "profession" sont des réchauffeurs de surgelés. Le métier, c'est entre le client et la barquette. Ca commence à se savoir. CQFD. Si le gouvernement voulait faire quelque chose d'intelligent pour une fois, il mettrait une TVA à 5% pour les produits frais, à 15% pour de la transformation et à 25% pour les réchauffeurs de barquettes et junk food. Et l'obligation d’étiquetage.

http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20130805.REU9749/mois-de-juillet-catastrophique-pour-les-restaurateurs.html

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