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Georges L. ZETER

Georges L. ZETER

« La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. » Aldous Huxley


Autoroutes : au régime de Villepin sec !

Publié par Georges L. Zeter sur 19 Février 2019, 10:18am

Catégories : #xxx

Autoroutes : au régime de Villepin sec !

Du « racket » ; Pas la balade en montagne hein ! Mais un vide tes poches pour automobilistes pressés. Et chaque année, rouler sur ces rubans de bitume coûte deux bras, à se demander comment les conducteurs tiennent le volant...

Un peu d’histoire ; histoire de...[1]

Ca remonte au début des années 50. L’état, ne pouvant financer de tels travaux, il  eu recours au principe de la concession : confier la construction et l’exploitation à des SEM (5 au total), impliquant ainsi le recours aux péages pour apporter à ces sociétés concessionnaires les ressources nécessaires à l’entretien et au remboursement des emprunts contractés pour financer ces constructions. Mais entre 1960 et 70 le parc automobile français doubla. Le Gouvernement eu alors recours à d’autres financements : 4 sociétés totalement privées furent créées pour assurer la construction de certaines sections.

Je vous passe toutes les péripéties dues à la conjoncture économique du moment :

- Années 80, la mauvaise conjoncture compromet financièrement les sociétés privées, qui sont alors contraintes de passer sous contrôle public (sauf une).

- En 1999, le Conseil d’État contraint le Gouvernement à développer le réseau autoroutier par d’autres modes de financement, partenariat public-privé ou mise en concession par appel d’offres.

- Début des années 2000, l’État français a besoin d’argent pour combler le déficit des finances publiques : la dette atteint 1 000 milliards d’euros en 2003. (2100 en 2018)

-  En 2006, l’ensemble des SEMCA est alors privatisé par décret ministériel. L’État, jusqu’ici actionnaire majoritaire des principales sociétés concessionnaires cède ses parts pour 14,8 milliards d’euros à des sociétés privées, telles Eiffage, Vinci et Abertis.

- Aujourd’hui, le réseau autoroutier français compte environ 12 000 km de voies, dont 9 000 km concédés. 75,5 % du réseau sont donc exploités sous le régime de la concession. C’est le 4ème plus long réseau autoroutier au monde, après la Chine, les États Unis et l’Allemagne... Et le 1er réseau mondial payant, car, chez les 3 autres c’est gratuit...Cherchez l’erreur !

...L’erreur ? Les erreurs oui !

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Ah ! Galouzeau de Villepin, (perlimpinpin), son élégance, ses cheveux argentés... Ses petites haines avec sarko, l’bon vieux temps quoi. Qui, d’un trait de plume et sans remord vendit pour une bouchée de pain, ce réseau qui rapportait chaque année, des centaines de millions et aujourd’hui ce serai pas moins de 1,7 milliard pour les caisses percées de l’état glouton. Faut savoir que cette décision a été prise à l’étage supérieur, à la commission européenne qui, toujours voulant contre tout bon sens garder un déficit à moins de 3%, exigeât que la France fasse rentrer ces 14,8 milliards et ainsi tenir « le pacte »... Une goutte d’eau dans un océan de dettes contractées par une succession de gouvernements d’incapables et mauvais gestionnaires.(pléonasme)

En 2018, les bénéfices engrangés depuis la vente de 2006 dépassent le prix de vente : 14,9 contre 14,8 milliards... Et nous, les bons couillons payons pour rouler...Dans la Farine.

Le plus fort, c’est que les tarifs augmentent chaque année, ce mois ci de 1,9% et le plus fort encore c’est que les concessionnaires privés distribuent de plus en plus de dividendes aux actionnaires, mais que le coût des travaux est souvent à la charge du con-tribuable, quant à l’entretien, c’est des plus sommaire et gâteau sur la cerise, la durée des concessions a été augmentée...Bingo, à tous les étages, les actionnaires ont encore de quoi jouir de la vie...Des autres. Cette machine à cash est la trayeuse de nous, les vaches à lait. Nous avons quelques options pour nous déplacer :

- Habiter les centres-villes : mouais, au prix de l’immobilier, ça calme vite, dommage, car c’est là où se concentre les meilleurs transports en commun ; ah, ces beaux trams rutilants souvent vides qui nous passent sous le nez, car, allez savoir, les villes sont embouteillées... Because :

- Habiter la périphérie : là, il est recommandé de prendre son lexomil chaque matin, car, soit c’est ambiance RER-B, soit, le TER qui passe quant il passe, ou le bus-pousse-pousse macron, ou la voiture et les embouteillages d'entrée et sortie des centres d’agglomérations.

- Habiter un petit village ou en rase campagne : là, c’est bagnole-bagnole. Pour les courtes distances okay, mais s’armer de patience en rase campagne avec ces pare-chocs-contre pare-chocs, dus aux ronds point qui font tourner en bourrique. Aussitôt qu’il faille conduire un peu ; magiquement, les voies vicinales nous dirigent vers les voies vénales, à savoir les autoroutes payantes : exception, la totalité des voies expresses bretonnes.

Un ti exemple :

Un Lyon – Grenoble : chiffres d’un allez/retour, avec une berline moyenne consommant du gazole ; carte Mappy :

- Par autoroute, 224 km, temps : 2 heure 20, péage = 23,30 e, carburant 20,00 e = total de 43,30 euros.

Sachant qu’un smicard gagne par jour en salaire net à peu près 50 euros...L’a pas intérêt à faire une pose café dans un relais sur l’autostrade où le moindre sandwich coûte 8 euros. Il est donc conseillé de rester à la maison, en priant le bon dieu que ca tombe du ciel, et que le ciel ne tombe pas sur le crane...

- Par route, 242 km, temps 4 heures (au bas mot), péage = 0, carburant 20 e = total 20 euros.

Je la connais bien cette route...Interminable car truffée de ralentisseurs, de ronds points, de radars, de flics cachés qui flashent, de travaux, d’embouteillages et de nids de poule. C’est ça, ou, le racket organisé, alors, comme dit la pub : supporter ou conduire, il faut choisir, alors, je bois !

 

Georges Zeter/février 2019

 

Ps : dans ma petite création d’illustration, remettre la haine entre sarko et Villepin...Ca nous donne un coup de djeune, n’est pas ? Car c’est bien connu : le sarko est un animal à poils haineux...

 

Cet article s’inspire d’un article du Canard Enchainé...que j’ai perdu, donc, pas de référencé, juste ma tite mémoire, merci coincoin !

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